Visite de l’Herbier du Muséum

Le 18 juin, la Saja était reçue à l’Herbier du Museum par Cécile Aupic, sa conservatrice.

Cette collection botanique, la plus importante au monde, contient 8 millions de spécimens, plantes, lichens, algues et champignons venus du monde entier, et n’a cessé de s’enrichir depuis la création du Jardin royal des plantes médicinales en 1635. Durant deux heures et demie, dans des salles maintenues à environ 18 degrés, nous avons pu découvrir les coulisses de cette institution, son historique, ses méthodes de classement par familles botaniques, ses différents modes de conservations et de consultations.

La méthode de fabrication n’a pas beaucoup changé ! Aplaties, séchées dans des livres, les plantes sont classées, annotées des informations indispensables : lieu de récolte, collecteur, date de récolte, informations sur le milieu, noms vernaculaires, description du spécimen, éventuellement des usages locaux de ces plantes.

Mme Aupic avait sorti spécialement des réserves deux précieux herbiers :

•Un cahier de Lamarck où en plus des plantes séchées, figurait en parallèle un dessin très précis de ladite plante.

L’herbier de Lamarck, qui a servi, au siècle dernier aux travaux des plus éminents botanistes, est encore aujourd’hui l’un des plus souvent consultés. Il comprend environ 19000 spécimens rassemblés par le botaniste tout au long de sa vie grâce à ses récoltes et celles effectuées dans le monde entier par ses amis ou correspondants, botanistes célèbres de l’époque, naturalistes, voyageurs français et étrangers qui se rendaient dans divers pays pour recueillir des plantes.

Détail du cahier herbier de Lamarck

En 1824, très âgé et dans le plus grand dénuement, Lamarck vendit son herbier à un botaniste allemand, Christian Roeper qui l’intercala dans son propre herbier. Il sera racheté par l’université de Rostock et incorporé dans la collection générale. L’université estimant que ce trésor méritait d’être conservé dans un des grands musées botaniques d’Europe, le proposa d’abord à la France « pays où cet herbier avait été formé et patrie de l’auteur de la Flore française et de l’Encyclopédie méthodique». En France, tous les intervenants, Ministère, financiers, botanistes, plébiscitèrent l’acquisition de « …cet herbier très riche en dessins et en types qu’on ne saurait trouver ailleurs. Ces types sont ceux de l’Encyclopédie, ce qui donne à la collection une valeur utilitaire de premier ordre… ». Le 17 janvier 1887, l’herbier de Lamarck refera ainsi son entrée au Muséum mais nécessitera de longs travaux pour le conserver dans un ordre facile à consulter.

•Le second trésor était l’herbier de Mathieu-François Fège, l’«Herbier de Chamonix» daté de 1810

On dirait aujourd’hui de Mathieu-François Fège qu’il était plus guide que botaniste. Installé au début du 19° siècle aux alentours de Chamonix, il organisait des “sorties” pour expliquer la flore, la faune et la minéralogie. C’est dans ce cadre qu’il vendait des herbiers intitulés « Collection de 300 plantes alpines cueillies et préparées par Mathieu-François Fège, botaniste et minéralogiste à Chamonix, dans les montagnes de la vallée de Chamonix et du Saint-Bernard« . C’est l’un de ces rares cahiers/herbiers proposés par Fège que possède le Museum : un exemplaire, hors commerce« dédié à Marie », qui passapar le Laboratoire de Malacologie avant d’être donné au Laboratoire de Phanérogamie par M. Ranson le 13 décembre 1966. Disposé entre deux planches de bois, l’herbier est présenté sous la forme d’un cahier où les végétaux sont collés en fonction des lieux de collectes (les spécimens, petits, 5 ou 6 par page, sont fixés par les étiquettes elles-mêmes), le nom latin est mentionné ainsi que la famille, mais les végétaux ne sont pas représentés dans un but scientifique.Curieusement, un exemplaire de cet herbier est conservé au musée de Botanique de l’Université Laval au Québec, acquis en 1836 par l’abbé Holmes du séminaire de Québec de passage à Chamonix en se rendant à Rome….

Nous remercions chaleureusement Mme Cécile Aupic pour ces découvertes et pour sa disponibilité.

NB : accompagnant l’énorme chantier de la rénovation complète de L’herbier national pour répondre aux standards actuels de conservation, sont mises à la disposition du public plus de 5 millions de planches d’herbiers, consultables sur la base de données du site Internet du Muséum :

https://science.mnhn.fr/institution/mnhn/search#botany.

Bibliographie :

L’Œuvre botanique de Lamarck, H. Lecomte et J. Leandri (Pub.scientifiques du Muséum, 1930)

L’Herbier de Lamarck, Gérard G. Aymonin (Persée 1981)

Anciens herbiers conservés au laboratoire de phanérogamie du muséum Alicia Lourteig et Paul Jovet (Persée 1997)

Marie-France Banvard et Bruno Boff

Visite à Montigny (Seine Maritime), 22 juin 2024

Ce samedi 22 juin, quelques matinaux sajistes venus de Paris et de Caen s’étaient donné rendez-vous à Montigny, près de Rouen, pour visiter le jardin de Dominique Evrard, le « Clos du Pan », connu notamment pour abriter une collection de géraniums vivaces de près de 600 taxons différents, labellisée « Collection Nationale » par le Conservatoire des collections végétales spécialisées (CCVS).

Sa passion pour ce genre remonte bien avant les années 1980 lorsqu’il commença à s’yintéresser pour le jardin qu’il avait créé àSaint-Jean du Cardonnay. Rares étaient à l’époque les professionnels spécialisés, les fêtes des plantes commençaient tout juste à voir le jour, et pour trouver de nouvelles plantes, le botaniste – encore néophyte – devait traverser la Manche… ou explorer leurs pays d’origine.

Lorsque les circonstances le conduisent à déménager au début des années 2000, la collection sera hébergée temporairement au sein du beau « Jardin des Prés » de ses amis Joëlle et Hubert Pessy, avant d’être rapatriée en 2013 au « Clos du Pan », à Montigny, une maison située au milieu de la forêt dans une clairière entourée d’un grand terrain de 8000 m².

Hormis quelques pommiers et poiriers, très peu d’arbres occupaient le terrain, lui laissant tout l’espace souhaitable pour cette nouvelle création. Les plantations débutent en 2014.

Le sol profond et humide bénéficie d’un apport important en humus grâce aux hêtres et aux charmes qui entourent une partie du jardin. Près de l’entrée de la maison un apport de quarante tonnes de cailloux et graviers sera nécessaire pour aérer le sol de ce qui sera un jardin sec indispensable aux géraniums méditerranéens, ainsi qu’aux différents cultivars de Dierama cette Iridaceae d’Afrique du Sud qui a ici trouvé le biotope idéal : les nombreux semis naturels sont là pour le prouver. Ou encore au Romneya coulteri qui se plait particulièrement dans ce substrat caillouteux ; sans oublier un bel exemplaire du Ribes speciosum qui marque l’entrée de la demeure.

Quelques espaces laissés sauvages et de vastes surfaces engazonnées, dont les tontes demeurent sur place, apportent au jardin les «respirations» nécessaires pour compenser l’abondance et la luxuriance des plantations et les mettre en valeur. Car il est difficile de réaliser que ce jardin est encore un « jeune » jardin tant les jeunes plants d’espèces d’arbres et arbustes botaniques choisis s’y sont établis vigoureusement, tel ce Nothogagus glauca de 30 cm, rapporté du Chili, qui vise les 10 m de haut actuellement.

Compte tenu de la multitude d’hybrides de géraniums désormais sur le marché, Dominique se concentre maintenant sur les seules espèces botaniques : 300 taxons sur les 600 qu’il a rassemblés, dont la plupart ont été collectés dans la nature sous forme de graines lors de ses nombreux voyages à l’étranger, notamment en Afrique du Sud, en Asie centrale, au Népal, au Chili et divers pays européens. Ces espèces botaniques, parfois moins spectaculaires que nombre d’hybrides, souvent peu connues et cultivées, ont toute leur place dans le conservatoire que constitue une collection.

Parfaitement adaptés au climat normand, la plupart restent des raretés comme par exemple  Geranium schlechteri du Natal, Geranium ruprechtii de Géorgie et d’Azerbaidjan, Geranium asphodeloides subsp. sintenesii du Nord de la Turquie, Geranium mooreanum, nouvelle espèce mexicaine, Geranium schmidii du Pakistan récemment découverte …

Mais tout aussi rares sont les nombreux arbres et arbustes, plus de 1500 espèces, essentiellement botaniques, originaires de Chine, du Japon, du Chili ou nombre de pays européens.

Les sorbiers sont bien représentés et poussent magnifiquement; nous citerons : Sorbus gonggashanica aux fruits blancs, Sorbus folgneri de Chine aux feuilles simples dont le revers est complètement blanc argenté, Sorbus sambucifolia du Japon. D’autres genres sont présents :Carpinus viminea du Bhoutan et ouest de la Chine, Paulownia catalpifolia, Acer pentaphyllum qui reste sensible aux hivers rigoureux, un Cornus kousa ‘National’ recouvert de grande fleurs blanches : superbe ! Et un cultivar très intéressant de hêtre, le Fagus sylvatica cv’ Rolf Marquardt’ dont les feuilles sont striées de blanc, un petit arbre idéal pour éclairer les zones à l’ombre. Les écorces ne sont pas oubliées avec le Prunus serrula ‘Jaro’. Les arbustes et grimpantes sont également bien représentés: Viburnum sargentii var.calvescens, Sambucus nigra f. linearis, Holboellia angustifolia susbp. obtusa aux jolies pousses de couleur bronze, le Deutzia setchuenensis var corymbiflora’ qui devrait être présent dans chaque jardin tellement sa floraison blanche est extraordinaire en juin, un Callicarpa kwangtungensis aux belles pousses bordeaux. Bien que mal aimées, les ronces aussi sont présentes car certaines sont des splendeurs comme cette Rubus lineatus de Chine qu’il faudra protéger dans les régions un peu froides.

Il faudrait des pages entières pour décrire l’ensemble des végétaux introduits. Des raretés qu’il peut se procurer grâce à d’autres collectionneurs, aux associations spécialisées et leurs banques de graines, à des échanges avec des botanistes…ou en allant les chercher sur place…

Nous avons pu apprécier la richesse et la variété de ces plantations au cours d’une longue promenade où de découverte en découverte, de pays en pays, Dominique Evrard nous a fait partager sa passion des plantes, des jardins et des voyages botaniques, sans jamais oublier d’évoquer l’histoire des voyageurs et missionnaires botanistes qui ont découvert ces plantes et auxquels notre flore européenne doit tant, comme le Père David, l’abbé Delavay ou encore Victor Jacquemont et tous ces hommes dont le souvenir reste présent dans de si nombreux jardins.

La pluie intermittente n’aura pas réussi à gâcher ce moment et l’après-midi était déjà bien avancé lorsque les sajistes, ravis de ces découvertes, se sont retrouvés autour d’un pique-nique joyeux pour apprécier quelques «spécialités» normandes généreusement partagées par l’équipe de Caen. Il était alors temps de remercier chaleureusement notre hôte avant de rejoindre nos voitures et trains.

                                                                                                          Bruno Boff

Pour aller plus loin

http :// geraniums-vivaces.fr – Base dedonnées de plus de 1400 taxons, espèces, subespèces, cultivars et hybrides.

Dominique Evrard : L’essentiel sur les Geraniums Vivaces, SNHF, 1997

Peter F.Yeo, Hardy geraniums Battsford, 2001

https://www.alpinegardensociety.net

Le Village Botanique 2023

                                             La Saja au village botanique 2023

Pour la 8ème édition, la SAJA a été présente au rendez-vous annuel du village botanique, organisé au Parc Floral par la ville de Paris. Cette manifestation a eu lieu les samedi 03 et dimanche 04 juin sous un soleil radieux. Cette année, le thème retenu était « Graines de botanistes ». Ce fut l’occasion également de rendre un hommage à deux grands botanistes de renommée internationale disparus en 2022 : Aline Raynal-Roques et Franklin Picard.

Contrairement aux années précédentes où nous étions installés au pavillon de la Chesnay du Roy, le village botanique a été proposé sous forme d’un parcours extérieur de tentes disséminées le long de l’allée de la scène musicale. C’est donc sous l’ombrage bienfaisante des arbres que nous avons officiés durant ce weekend. Ateliers pour enfants et adultes, conférence, visites guidées, ventes de plantes furent proposés pour sensibiliser un large public à la biodiversité.

Notre présence a permis d’échanger sur les conseils de culture, de faire découvrir notre association et ses activités. Nous avons pu enregistrer une réadhésion ainsi qu’une nouvelle adhésion. Nicolas Rossignol nous avait mis à disposition un lot de plantules, ce qui nous a permis de compléter la recette de la foire aux plantules de rocaille de Lyon. Il proposa conférences et visites guidées sur le jardin alpin du parc floral et ses milieux montagnards français. Stéphane Rémy a présenté une conférence sur la faune et la flore endémiques des Seychelles. Tous deux eurent un franc succès auprès du public !

Je ne peux terminer ce compte-rendu sans remercier sincèrement nos sajistes qui se sont relayés pour tenir le stand. Sans eux, pas de participation possible de la Saja aux manifestations.

Merci Danièle, Getty, Evelyne, France, Geneviève, Nicolas et Stéphane pour votre disponibilité.

Sajistement vôtre

Michel Flandrin   Président de la Saja

Foire Aux Plantules 2024

C.R. de la 38 ème Foire aux Plantules de rocaille au Parc Floral de Paris, le
dimanche 02 juin 2024


Ils sont venus, ils sont tous là …. non pas pour voir la Mamma mais pour se
retrouver à la 38 ème édition de notre foire aux plantules de rocaille. Du Pays
nantais et de l’Anjou en passant par la Lorraine et les Vosges, de la Savoie au
Nord- Pas de Calais sans oublier la Normandie. Tous étaient là pour partager
une journée d’échanges chaleureux , de découvertes floristiques, de conseils
de culture et bien sûr ramener quelques petites merveilles pour embellir les
jardins! L’organisation fut parfaite , l’emplacement du pavillon dédié aux
collections d’Afrique australe fut comme d’habitude idéal pour présenter notre
stand et nous échappâmes à la pluie malgré la fraicheur du matin!
Prêt à « sauter » sur les plantules déjà repérées, nos sajistes attendaient
impatiemment l’ouverture officielle de la FAP. Ce qui fut fait par Geneviève et
moi à 10H. L’embarras du choix était visible tant la quantité (environs 2000
plantules) que la diversité des espèces présentées donnaient envie !
La journée au Parc Floral nous permit de découvrir ou redécouvrir le cadre
majestueux de ce jardin botanique et de ses collections. Ce fut également
l’occasion de participer à l’ouverture « officielle » du jardin alpin, bénéficiant des
visites commentées de Nicolas, le maitre de cette petite merveille . A
proximité, un stand tenu par Penka et Anaïs (jardinières au parc floral)
permettait de mettre en valeur les mini rocailles que sont les auges.
Cette Foire aux Plantules de rocaille n’aurait put avoir lieu sans le concours de
Régis Crisnaire , régisseur des Jardins Botaniques de la Ville de Paris, qui nous
accueille régulièrement au Parc Floral et met le pavillon à notre disposition. Un
grand merci à Nicolas pour sa parfaite organisation et son implication pour la
réussite de notre manifestation. Enfin, pas de donateur, pas de plantule, pas
de FAP! Que soit remercié toutes celles et ceux, donateurs (trices),participants
(tes) venant de loin pour certains qui ont assuré le succès de cette trente
huitième édition.

Les « coups de cœurs » de nos donatrices et donateurs
Eric & Jocelyne Accérani
Helichrysum auscheri , Hypericum corii , Silène pendula , Lavandula
angustifolia, forme nana alba
Julien Lagrandie
Primula minkwitziae Saxifraga oppositifolia , Meconopsis napaulensis (côté
mythique!) Heuchera holii & Heucherella pulchella.
Line Marie
 Anaphaloides bellidioides, Acantholimon glumaceum, Campanula peshmenii
Swertia perfoliata.
Chantal Véron
Daphné x Susannae, Primula auricula Primula argus, Primula auricula CV.dido
, Primula auricula CV. « sir john hall »
Salvia caespitosa, Salvia forsskaolii , Saxifrage kolenatiana
Maryse Barbet
Aquilegia saximontana ,Primula rusbyi , Primula allioni ‘ Nymph’
Maxime Fréville
Lamium sandrasicum un minuscule lamier turc , Helichrysum praecurrens, une
immortelle sud africaine un poil plus facile que Helichrysum milfordiae.
Les nombreuses auricules simple, doubles, … avec par exemple Primula
auricula ‘Green Lane’
 Véronique Macrelle
Dahlia coccinea, Cymbalaria palustris, fleurs 3 ou 4 fois plus grandes
que Cymabalaria muralis, Iris hookeri , Lychnis flos-cuculi nana, 10 cm de haut,
adorable, Primula auricula  ‘Forest lemon’, double et jaune

Michel Flandrin
Rhodohypoxis baurii petite bulbeuse africaine à la foraison rose , Cymbalaria
pallida, venant des Abruzzes, idéale pour les murets , Kalanchoe tomentosa,
petite succulente venant de Madagascar au feuillage duveteux, Raoulia
australis nommé Carpette argentée ou mouton végétal… tout un programme!,
Dryas X suendermanii hybride entre D. octopetala et drummondii

Eric Martin
Leucogenes leontopodium, une merveille de Nouvelle Zélande, Thymus
praecox ssp articus, une petite tapissante, Silene caroliniana var. wherryi, une
magnifique petite silène en provenance des USA avec en plus une longue
floraison.

Nouvelle Section Normandie

Création d’une nouvelle section régionale « Normandie » de la SAJA
( Calvados, Eure, Manche, Orne, Seine-Maritime)
L’arrivée du président à Caen a motivé la création d’une section « Normandie » ,les sajistes normands
étant déjà sur place!

De gauche droite : Julien LAGRANDIE, Jean-Philippe COUASNON, Maryse BARBEY, Michel FLANDRIN, Line MARIE, Chantal VERON


Pour ce faire, nous nous sommes retrouvés le mercredi 11 octobre à l’invitation de Julien Lagrandie,
à Soumont Saint Quentin pour visiter son jardin et nous concerter sur la création de la section locale.
C’est ainsi que Chantal, Line, Maryse, Pierre , Jean-Philippe et Michel commençâmes la visite de ce
magnifique jardin.
Julien nous précise qu’il a été amené a défricher la surface au fur et à mesure. A l’origine plantée
d’arbres aux essences locales: frêne, bouleaux, houx et traversée par des sources alimentant des
bassins de pisciculture, Julien en a tiré partie pour aménager au fil des années des bassins et de
petites cascades alternant avec des ruisseaux souvent rocailleux et une fontaine.
En arrière plan, composé d’un sol argilo-humifère et d’un ombrage important maintenant l’humidité
est né un jardin luxuriant. La présence de sources ainsi que la litière de feuilles et de branchages
favorisent un choix de végétaux qui aiment les sols humifères : le Gunnera*( voir liste à la fin de
l’article) avec ses grandes feuilles en cornets ou encore le Rodgersia dont le feuillage ressemble à
celui du marronnier. Les hostas, hortensias,Rhododendrons sont nombreux. Sous les arbres
Beesia, une petite collection de fougères Coniogramme, Cystopteris, près du ruisseau Astilbe et en
situation fraiche les plantes aux beaux feuillages Kirengeshoma, Ligularia, Fatsia … mais aussi la
minuscule Mentha requienii au parfum si odorant!
Au fils des allées, nous découvrons que Julien s’ingénie aussi à couvrir son terrain de broyat de
branches permettant ainsi un paillage limitant le désherbage et favorisant la microfaune. Pour
admirer le spectacle il faut également lever les yeux. Tels des acrobates de magnifiques rosiers
grimpants enlacent plusieurs troncs d’arbres.
Au devant, plusieurs îlots de rocailles sur terrain drainé rassemblant divers plantes alpines attirent
particulièrement notre attention. Scleranthus, Eriogonum, Dictamnus, Erinus, Allium, Cerastium …
Michel nous rappelle les conditions de culture. En particulier, le choix des roches, la composition
du sol, l’exposition, sans oublier un parfait drainage.
Au terme de cette visite, julien et Christelle ont aimablement proposé aux sajistes un café. Ce
moment convivial aura également permis à notre Président Michel FLANDRIN de rappeler la volonté
de la majorité des participants de constituer une section Normande de la SAJA. En premier lieu la
nomination d’un ou d’une secrétaire de section; ce sera Jean-Philippe Couasnon, élu à l’unanimité!
De réfléchir sur la manière de faire connaître et développer la section en Normandie.
Michel émet l’idée de se mettre en relation avec toutes associations ayant un lien avec les plantes, la
biodiversité, l’écologie, etc….) :

  • il demande un RV à la Directrice du Jardin des Plantes de Caen, contacte le Président de
    l’association «Caen Au pied du mur» , la Société centrale d’horticulture de Caen et celle du
    Calvados.
  • La possibilité d’assister en septembre 2024 à la manifestation « Place aux
    associations »organisée par la ville de CAEN, qui se tient place de la République.
  • Afin de faire connaître notre association, l’idée est émise de faire des semis et plantules
    pour pouvoir les vendre dans certaines foires aux plantes. Celles-ci se multiplient d’année
    en année, en Normandie.
  • Maryse évoque qu’il serait intéressant de visiter des jardins de particuliers ou public
    D’autres idées restent à exploiter, chacun réfléchi à ce qui pourrait se mettre en place.
    La création de la section « Normandie » devra être avalisée lors du prochain conseil d’administration
    de la SAJA, le 19 octobre 2023.
    Un grand merci à Julien et Christelle pour le sympathique accueil et de nous avoir fait partager leur
    éden botanique!
    Chantal Véron et Jean-Philippe Couasnon
    *Quelques plantes du jardin:
    Rocaille au soleil : Dictamnus albus, Eriogonum compositum, Primula henrici, Cérastium alpinum
    subsp. lanatum, Erinus alpinus, Allium caeruleum Sous les arbres, Beesia deltophylla, Begonia
    sutherlandii, Calanthe discolor, Chelonopsis yagiharana
    Une petite collection de fougères, Coniogramme emeiensis, Cystopteris fragilis (muret), Dryopteris
    ludoviciana, D. sieboldii ; deux peu rustiques, Blechnum cordatum et Rumohra adiantiformis.
    Prés du ruisseau rocaille, Astilbe glaberrima var saxatilis (photo), plusieurs Primula,
    En situation fraiche, voir prés de l’eau, plantes aux beaux feuillages, Kirengeshoma palmata, Ligularia
    hodgsonii, Lysitichon americanum, Rodgersia podophilla, Gunnera manicata
    Un début de collection d’Epimedium botanique, avec par ex. Epimedium brevicornu et Epimedium
    epsteinii
    Deux gesnériacées,Haberlea rhodopensis et Hemiboea subcapitata
    Plantes de milieux bien acide et frais, Enkianthus campanulatus, Lysimachia paridiformis var.
    stenophylla,  Cardiandra alternifolia
    Arbustes autours des parterres, Deutzia calycosa, Hypericum oblongifolium, Indigofera potaninii ;
    une liane, Clematis ladakhiana 
    en sous-bois; Fatsia polycarpa, Rhododendron fortunei, R. reticulatum, R. luteum

Nouvelle Parution

Flore des Hautes-Pyrénées

Cette « Flore des Hautes-Pyrénées » constitue un état des lieux de la biodiversité végétale dans le département. L’ouvrage actualise la connaissance depuis la « Flore du département des Hautes-Pyrénées » publié par l’abbé Dulac en 1867.

Complet et encyclopédique, savant et populaire, sont répertoriés des groupes végétaux peu traités dans les flores départementales françaises habituelles: les cyanobactéries, les myxomycètes nivicoles, les algues d’altitude, les lichens, etc. Plus les espèces supérieures d’angiospermes. En tout près de 5000 espèces inventoriées.

Ouvrage d’étude pour aujourd’hui et pour demain.

L’auteur :

Ancien conservateur de bibliothèque universitaire et naturaliste confirmé, Guy Dussaussois auteur de nombreux travaux publiés, a consacré 20 années à étudier la flore des Pyrénées centrales dans leur riche diversité.

Informations pratiques :

Titre de l’ouvrage Flore des Hautes-Pyrénées
Auteur : Guy Dussaussois
Éditions MonHélios, 2024
464 p., in 4°, 2000 photos couleurs
ISBN 9782378950576
Prix indicatif : 49 euros

Compte-rendu de la fête des Plantes de saint Jean de Beauregard 2023. L’édition printanière s’est tenue du vendredi 14 au dimanche 16 avril. La Saja était présente grâce aux nombreux sajistes venus tenir le stand sur les trois jours et faire découvrir au public notre association. Bien que le vendredi et le samedi se soient déroulés sous un ciel pluvieux et des allées boueuses, cela n’a pas découragé de nombreux visiteurs .Après deux jours de pluie, le printemps ensoleillé fit son apparition pour le dimanche! Nous avons enregistré deux réadhésions , vendu de nombreux lots de graines , mais aussi diffusé « la bonne parole sajiste » et les conseils de culture tout en offrant nos prospectus de la Saja. Ce fut également l’occasion de retrouver avec plaisir de nombreuses connaissances et amis .L’implication de nos membres durant cette manifestation a été gage de réussite pour notre société. Un grand merci à Danièle, Evelyne, France, Geneviève, Getty, Marie-France, Penka, Bernard, Bruno, Lourdhessamy, Stéphane. Sajistement vôtre président Michel Flandrin

Fête des plantes de Saint Jean de Beauregard

Edition printemps 2023

L’édition printanière s’est tenue du vendredi 14 au dimanche 16 avril. La SAJA était présente grâce aux nombreux sajistes venus tenir le stand sur les trois jours et faire découvrir au public notre association. Bien que le vendredi et le samedi se soient déroulés sous un ciel pluvieux et des allées boueuses, cela n’a pas découragé de nombreux visiteurs. Après deux jours de pluie, le printemps ensoleillé fit son apparition pour le dimanche.

Nous avons enregistré deux réadhésions, vendu de nombreux lots de graines, mais aussi diffusé « la bonne parole sajiste » et les conseils de culture tout en offrant nos prospectus de la SAJA. Ce fut également l’occasion de retrouver avec plaisir de nombreuses connaissances et amis.

L’implication de nos membres durant cette manifestation a été gage de réussite pour notre société.

Un grand merci à Danièle, Evelyne, France, Geneviève, Getty, Marie-France, Penka, Bernard, Bruno, Lourdhessamy, Stéphane.

Sajistement vôtre

Michel Flandrin

Évènements à venir